| Numéro 69 - juin 011
exposition. Les arts graphiques. l'illustration Médiathèque Hermeland, espace exposition jusqu'au 18 juin Joanna Concejo  Fougères, plantains, pissenlits, chardons, artichauts, choux, baies, pommes, fraises, fruits, feuilles et fleurs réalistes ou d’imagination… «J'adore tout ce qui est végétal. Je suis née à la campagne où j'ai vécu jusqu'à l'âge de vingt-trois ans. J'ai une grande tendresse pour ceux qui font des herbiers ou répertorient les plantes. Je suis fascinée par leur façon d'être attentifs aux détails pour les restituer le plus objectivement possible, comme s'ils s'effaçaient derrière leurs images. Je peux regarder des herbiers pendant des heures. J'aime que le livre soit un tout, avec des petits dialogues entre les pages. Les petites images viennent comme un bruit de fond. Comme lorsqu'on passe dans la rue et qu'on entend quelqu'un qui parle, qui crie, qui court : tout se déroule en même temps. Quand je commence un livre, je ne sais pas où je vais. J'ai seulement les idées. Ce qui est passionnant quand on dessine, c'est de ne pas avoir de but, de cheminer avec le dessin, de se laisser divertir et de changer de direction. J'aime être étonnée.» Ainsi parle Joanna Concejo dont les images, indiscutablement, nous étonnent jusqu’à l’in-quiétude.
Visites de l'exposition pour les classes sur rendez-vous les mardis, jeudis et vendredis de 14 à 17 heures. Renseignements auprès de Catherine Grilly au 02 28 25 25 33 – catherine.grilly@saint-herblain.fr
Accueils de groupes également sur rendez-vous.
Entrée libre et gratuite
joannaconcejo.blogspot.com
En savoir plus Haut de page  cinéma. vidéo plein écran médiathèque Hermeland, jeudi 9 juin à 14 h 15 Cycle Aujourd’hui Madame : portraits de femmes de la fin des années 2000  Dernier du cycle, ce troisième film propose de regarder une autre des façons dont certaines femmes menaient leur vie en ce début de millénaire, leurs habitudes, leurs tracas, leur goût de la vie, leurs souffrances, leurs aventures quotidiennes qui savent parfois rejoindre les nôtres.
Les contenus des projections cinéma sont affichés à la médiathèque et dans les trois bibliothèques de quartier.
En collaboration avec l’Espace Retraités.
Entrée libre et gratuite Haut de page danse cycle musique et danse médiathèque Hermeland, samedi 18 juin à 14 heures Rencontre musicale avec Nosfell et Pierre Le Bourgeois,
musiciens de la dernière création de Philippe Decouflé  Le chanteur, auteur-compositeur Nosfell et son partenaire violoncelliste Pierre Le Bourgeois, invitent les passionnés de danse et de musique, comme les curieux de tous les croisements artistiques, pour leur faire partager la complicité créatrice avec laquelle ils ont spécialement conçu les morceaux accompagnant l’ouvrage chorégraphique déjà célèbre de Philippe Decouflé, Octopus (compagnie DCA). Au-delà de leur témoignage, ils interpréteront plusieurs de ces compositions. De l’union de trois talents et de leurs univers poétiques est née cette œuvre forte, séduisante, teintée d’humour et de mystère.
Représentations d’Octopus les 15, 16 et 17 juin au Palais des congrès de Nantes, programmation du Lieu Unique.
Entrée libre et gratuite
lelieuunique.com
cie-dca.com
En savoir plus Haut de page nouveau  Coups de cœur et de théâtre pour deux sélections bibliographiques
Deux nouvelles approches bibliographiques actualisées viennent d’être mises en ligne sur le site de La Bibliothèque, que l’on atteint en suivant ce chemin : théâtre/sélections documentaires/Des approches bibliographiques. Elles concernent les pièces de théâtre drôles, d’une part, et les pièces pour enfants et adolescents de l’autre. Quelque cinq cents ouvrages au total, pour lesquels la distribution de chaque pièce est indiquée, de même que sont signalés les coups de cœur (subjectifs, s’entend) dont ont bien voulu faire part quelques lecteurs assidus. Les usagers du site et de la médiathèque Hermeland où se trouve réuni le fonds théâtre (plus de 25 000 références) sont chaleureusement invités à signaler les pièces qui auraient été négligées dans ces sélections.
À ce jour, et en attendant les suivantes, le site propose, concernant le théâtre, ces six approches :
- Choisir des pièces
- Comédies
- Désirs de femmes
- Dictionnaires et répertoires
- Pièces drôles
- Pièces pour enfants et adolescents
En savoir plus Haut de page bonnes continuations  Étienne Delessert, de Suisse en Amérique, aller et retour
Le château de Saint-Maurice, en Suisse, présente depuis trois semaines et jusqu’au 30 octobre cinquante ans de «carrière» d'Étienne Delessert, ce natif de Lausanne expatrié dans le Connecticut, de Yok-Yok à la Suite américaine. Or, pour présenter cette rétrospective, une journaliste du Nouvelliste pose cette question à Jean-Pierre Coutaz, conservateur du musée du château : «Il a exposé à Rome, Paris, New York. Comment l'avez-vous attiré à Saint-Maurice ?» Que lisons-nous là ?! Ô ingratitude ! Aline Carrupt oublierait-elle que l’«immense artiste» dont elle fait l’éloge vint à Saint-Herblain où La Bibliothèque créa à la médiathèque Hermeland ses Quatre saisons voici précisément treize ans ? Accrochage exceptionnel et… qui dure toujours, sous la forme élargie d’un répertoire numérique à lire et regarder (l’artiste, l’œuvre, les livres, les échos, 300 images) sur le site de La Bibliothèque (cliquer dans le menu principal sur dossiers d’artistes, puis… étienne delessert).
expochateau.ch
En savoir plus Haut de page bons usages  Le club de lecture
Prochain mardi du club de lecture, le 7 juin à 14 heures autour du roman de John Fante Demande à la poussière.
Ce roman (1939, traduit par Philippe Garnier en 1986 chez Christian Bourgois) constitue le troisième quart d'un cycle autobiographique entamé en 1933 par La Route de Los Angeles puis Bandini (1938) et fermé, beaucoup plus tard, par Rêves de Bunker Hill (1982). Figure de l'excès et du dérangement, John Fante, Américain d’origine italienne, est considéré aujourd’hui comme l’un des principaux précurseurs de la beat generation et le «maître» de Charles Bukowski : «Chaque ligne avait son énergie propre et était suivie d’une autre de la même veine. La substance même de chaque ligne donnait à la page une forme, un sentiment de quelque chose qui était gravé. Voilà enfin un homme qui n’avait pas peur de l’émotion.» De fait, ce livre se révèle bouleversant de justesse, de simplicité, d’humanité, mais aussi de drôlerie à travers l’autodérision permanente d’un anti-héros empêtré dans ses paradoxes et ses maladresses. Extraits : «Un soir je suis assis sur le lit dans ma chambre d'hôtel sur Bunker Hill, en plein cœur de Los Angeles. C'est un soir important dans ma vie, parce qu'il faut que je prenne une décision pour l'hôtel. Ou bien je paye ce que je dois ou bien je débarrasse le plancher. C'est ce que dit la note, la note que la taulière a glissée sous ma porte. Gros problème, ça, qui mérite la plus haute attention. Je le résous en éteignant la lumière et en allant me coucher. […] Elle m'a passé le bras autour du cou. Elle m'a tiré la tête et m'a enfoncé ses dents dans la lèvre inférieure. Je me suis débattu pour me dégager parce que ça faisait mal. Elle est restée à me regarder regagner l'hôtel, tout sourire, un bras passé par-dessus le dossier du siège. J'ai sorti mon mouchoir pour m'essuyer les lèvres. Le mouchoir avait du sang dessus. J'ai suivi la grisaille du couloir, jusqu'à ma chambre. À peine j'ai fermé la porte que tout le désir qui m'avait fait défaut juste un moment auparavant s'est emparé de moi. Il me cognait le crâne et m'élançait dans les doigts. Je me suis jeté sur le lit et j'ai déchiré l'oreiller avec mes mains.»
Renseignements auprès de Nadine Bénizet au 02 28 25 25 25 – nadine.benizet@saint-herblain.fr
Entrée libre et gratuite
En savoir plus Haut de page d’ailleurs  Deux lauréats… journalistes pour le prix d’écriture théâtrale de Guérande
La Ville de Guérande vient de remettre son 11e prix d’écriture théâtrale, désormais fort réputé et couru nationalement, à… deux auteurs, ex-aequo, donc, à savoir Sedef Ecer et Daniel Morvan pour leurs pièces À la périphérie et Traces de khôl. Composé de professionnels du théâtre et placé cette année sous la présidence de l’auteure Marion Aubert, déjà citée dans plusieurs des numéros précédents d’Éventaire, le jury n’a pu départager les deux… journalistes qui lui avaient confié leurs manuscrits anonymement, comme c’est la règle, et parmi cent soixante cette année ; journaliste, c’est en effet l’un des points communs – inattendu –, des lauréats.
Turque née en 1965 à Istanbul et écrivant en français depuis 2008, Sedef Ecer est comédienne, scénariste, auteure dramatique (Sur le seuil, Éditions de l’Amandier, 2009, lauréate CNT et premier prix des Rencontres Méditerranéennes) et romancière en même temps qu’elle signe de nombreux billets d'humeur, chroniques et articles, des émissions de radio et télévision pour les médias turcs et français, ainsi que des fictions, documentaires, tous traitant de sujets politiques. Elle vient d’achever l'écriture d'un long métrage qui sera réalisé par Randa Haines, interprété par Agnès Jaoui, et travaille actuellement à une nouvelle pièce, Les Descendants, avec Bruno Freyssinet et Serge Avédikian ; d’abord joué à Erevan, Istanbul, Berlin, ce texte sera ensuite à l’affiche de La Cartoucherie de Vincennes (Aquarium). À la périphérie, entremêlant deux histoires que vingt ans séparent, témoigne des errances de l’auteure dans les banlieues d’Île-de-France où elle a vécu en résidence d’écriture, et dans les bidonvilles d’Istanbul dont les adolescents rêvent de vivre en Occident.
Né dans le Finistère en 1955, Daniel Morvan, bien connu des lecteurs d’Ouest-France, est encore critique littéraire et romancier. Remarquable par une écriture très soignée assez peu courante au théâtre, sa pièce Traces de khôl, qui avait été lue publiquement par quatre comédiens en novembre dernier salle Francine-Vasse et au Lieu Unique, à Nantes, nous emporte dans une île perdue dont les habitants se trouvent dérangés par un nouvel arrivant. Étrange, androgyne, portant des traces de khôl autour des yeux, ce Vanka fréquente assidûment le pub et sa présence perturbe le projet des habitués : vider un conteneur échoué sur la grève, et dont ils ignorent encore ce qu’il leur réserve…
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