Georgeta Cordier

Georgeta CORDIER

 



Carnet de voyage et peinture sur motif

Constamment à observer la nature, avec mes carnets, j' essaye, avec des geste fugaces d'attraper l'essentiel d'une lumiere fuyante, d'un paysage qui se deploie dans l'espace tel une symphonie; le geste épouse ce rythme primordial à travers le signe, le monde est restitué dans son essence, un monde plein de movement, en continuelle transformation; peindre sur motif c'est entrer en communion avec cette énergie vitale à la source et qui se transforme en abstractions lyriques en atelier.



" Paysages interieurs"

Ici le cheminement se fait dans la liberté; je me livre à une errance poétique, par des couches de transparences et de matière pour mieux rendre, par la voluptée de la couleur, dans des compositions riches et dynamiques, la tumulteuse rencontre initiale.



"Caligraphie du corps"

Les croquis de nus à l'encre sont realisés dans le style de la tradition du trait unique du pinceau de la caligraphie chinoise , et deviennent le langage d'une sensation, d'un aperçu , une attitude ou movement! La réalisation de ces oeuvres demande beaucoup de prestesse et de justesse, une experience que je trouve dans la pratique du yoga qui m'a ouvert la conscience du corp s et du soufle ! Cette experience se prolonge et se complète naturellement avec la sculpture de nus en terre cuite ! peinture et sculpture fusionnent !

nu-de-dos--encres-s-papier.jpg

« Je vois dans vos toiles une volonté de ne pas céder au monde mais de le convoquer et d'inscrire le corps et le paysage - les uns et les autres pouvant d'ailleurs parfois se substituer - dans une évidence qui ne louvoie pas mais va droit au but pour bousculer la "représentation" et ne retenir que la force à l'oeuvre et l'imaginaire tellurique. Plus que d'épouser un mouvement - ce qui peut frapper en premier le regard - votre démarche, il me semble, démontre comme un impératif d'enfouir les fausses références pour mieux restituer à la fois la beauté de la traduction picturale et la terreur d'une fixation ; votre manière a quelque chose de "médusant", remettant ainsi à l'honneur une mythologie qui se voudrait - de votre fait - intime et universelle. Non pas que nous soyons pétrifiés ou demeurions stupides et stupéfaits mais plutôt attentifs à l'extrême, concentrés et certains d'une contemplation en train de se faire. Regarder, oui, de face, non pour défier, non pour se méfier ou se toiser, mais pour reconnaître, mais pour mieux faire et redonner forme et chance aux vieux "standards" de la peinture ; vous y réussissez en résistant aux sirènes de la facilité et aux complaisances marchandes. Vous maintenez en vie une vibration, celle qui préside à l'émotion brute puis métamorphose votre regard et votre implication en geste, pour générer à nouveau un autre regard, le nôtre. Vous peignez, pas pour plaire, vous peignez pour rendre au désir toute sa dimension, tout son espace.

 

Didier Seraffin , écrivain

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :